< Aurélie Devautour >
Ci-dessous: (g.>d.) M. le Maire de Brigueil, Aurélie Devautour, Claude Belloir;
En 1873, le maire de Brigueil, Monsieur
Louis Evariste d'Hugonneau dictait un testament aux prix annuels
de vertu, en faveur d'une jeune fille et d'un métayer.
Prime de Métayer:
Donne à la commune de Brigueil
une rente annuelle et perpétuelle de quatre cents francs, amortissable au capital de huit mille francs,
à la charge, par cet établissement, de payer, tous les ans, à titre d'encouragement et de
récompense une somme de cent cinquante francs au mtayer de la commune de Brigueil y domicilié depuis
au moins 10 ans sans interruption, exploitant une métairie au labourage d'au moins deux paires de vaches,
qui sera reconnu le meilleur père de famille, le plus laborieux, le plus intelligent, ne fréquentant
pas les cabarets, fléau de nos contrées, ayant un verger le mieux soigné, ses champs les mieux
cultivs, ses prés les mieux étaupés, donnant journellement à la ferme, par la bonne
tenue de ses granges et de ses tables, par l'ordre et la propreté de sa maison, l'exemple du paysan tel
qu'il devrait être au village. Cette prime ne pourra être accorde deux années de suite à
la même personne; mais après une pause de quatre années, elle ne sera pas exclue du concours.
Prime
à la Jeune Fille
A la charge de la commune de payer également chaque année, à titre d'encouragement et de récompense,
la somme de cent cinquante francs à la jeune fille de la commune, soit du bourg, soit de la campagne, et
l'ayant toujours habité, qui sera reconnue la plus laborieuse, la plus sage, la plus soumise à ses
père et mère, la plus digne en un mot, par la régularité de sa conduite et son bon
caractère, de servir d'exemple aux autres filles de son âge.
Voici la manière dont j'entends que soit distribué la somme de trois cents francs: tous les ans,
le jour des Rameaux, le Conseil Municipal, la Commission Administrative, celle du Bureau de Bienfaisance, le Conseil
de Fabrique, et les dix plus imposés de la commune, se réuniront à la Mairie sous la présidence
de Monsieur le Maire, et, par suite de sa convocation, cette assemble ainsi composée, désignera par
ses suffrages, le métayer et la jeune fille qui devront recevoir les deux prix. L'Assemblée ne pourra
passer aux voix que lorsque la moitié au moins des membres sera prsente. En cas de partage, la voix du Président
sera prépondérante. Le jour de Pâques suivant, la distribution des r compenses sera faite par
le maire, avec toute la solennité possible sur la place publique ou la mairie, à la sortie de la
grand-messe, ce même jour, et à la même heure, il sera fait, aux frais de la commune et par
les soins de l'administration locale, une distribution de cent kilogrammes de pain aux pauvres de la commune y
ayant leur domicile de secours.
Fait à Brigueil, le 20 Octobre 1873; Signé Hugonneau
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